Chapitre 3

Publié le 25/08/2017 à 19:53 par leblogfeerique Tags : roman chez bonjour sourire mer air chat monde bonne moi papier

Mercredi 15 février (plus tard dans la matinée)

 

Mamie m'a appelé pour me dire qu'elle passerait au marché avant de rentrer. Je suis sûre qu'elle va ramener du poisson et de la rhubarbe pour le dessert. Je pourrai toujours manger le poisson ! Que voulez-vous, nous sommes un peuple de la mer. Bref, l'odeur du thé (au citron) a réveillé mon invitée. Le chat est partit juste après avoir englouti son repas sans me remercier - Quel mal élevé !- me laissant donc seule avec ma vieille amie. « Bien dormi ? » lui-demandais-je en lui versant le thé dans un dé à coudre. Alors elle m'a regardé avec de grands yeux étonnés. Puis sans m'y attendre elle sauta à mon cou un grand sourire aux lèvre.

«Ellie ! Cela fait si longtemps que je te reconnais à peine.

-Bonjour Edwin. Je suis étonnée que tu te souviennes de moi.

-Mais voyons, comment pourrait-on oublier sa filleule ? Bon, ce n'est pas le tout, mais nous devons parler sérieusement.

-Mange d'abord quelque chose. Un sac vide ne tient pas debout. »

Je ramène donc de la cuisine de quoi manger pour moi aussi.

« Le dé à coudre est peut-être un peu petit, mais c'est tout ce qu'il y a ici.

-Oh ne t'inquiète donc pas de ça. Mais il fait assez frais ici. C'est un tantinet plus confortable chez moi.

-En parlant de fraîcheur, que faisais-tu hier soir dans le potager ?

-Je te cherchais. Tu auras bientôt vingt ans n'est-ce pas ?

-Le 21 avril c'est cela, répondis-je, surprise par cette question.

-Un mois et un jour après le changement de saison de cette année.

-Oui je crois bien, dis-je en regardant le calendrier. »

Elle prit une gorgée de thé et sortit de je ne sais où, un papier qu'elle me tendit. Je sortit le médaillon de ma poche et l'approcha d'elle.

« Tu l'a laissé tombé, je te le rends.

-Es-tu si loin du bourg ? Ne t'ai-je pas déjà avertie de ce que tu devais faire ? »

Puis, voyant mon air étonné, ajouta :

« Il est à toi. Garde-le en sûreté. Il est très important. »

Alors, me rappelant son scintillement de tout à l'heure, je compris. Ce bijoux que je tenais à bouts de doigt était en quelque sorte, un lien avec Edwin.

« Oui, tu es ma filleule et non je ne suis pas ta marraine la bonne fée. Aujourd'hui, je te demande de nous aider car notre monde est menacé. Non pas à cause des Hommes mais par quelque chose de bien plus puissant et de bien plus noir. »

Des bruits de pas se font entendre dehors.

« Je te laisse ça ici. Lis-le et rassemble le nécessaire, puis rejoins-moi aux pierres levées »

Le temps que je regarde par la fenêtre ma grand-mère arriver, Edwin avait disparu; ne laissant derrière elle qu'un morceau de papier, un pendentif, une ou deux recommandations et une mise en garde inquiétante.