Chapitre 2

Publié le 25/08/2017 à 19:40 par leblogfeerique Tags : musique air chat sur oiseaux chez roman moi nuit

Mercredi 15 février ( le matin, dans la cuisine)

 

Cette nuit, j'ai fait un rêve que je pensais ne plus faire depuis longtemps. La dernière fois que je l'ai fait j'avais dix ans. Je suis dans un pré couvert de mousse pieds nus, je porte une robe en dentelle blanche et mes bras sont dénudés. Il fait chaud car nous sommes en été et un grand soleil illumine l'horizon par dessus les pins et les chênes de la forêt au loin. Un brise légère et agréable effleure ma peau et je profite du moment. Le calmea envahi cette contrée paradisiaque. Les seuls sons, proviennent du butinement des abeilles et du chant des oiseaux. Quelques papillons volettent autour. Je marche en direction de la forêt, vers le grand cèdre qui domine la vallée au milieu de la forêt. Deux ifs majestueux en marquent l'entrée et si on veut y pénétrer, il faut passer au travers. Mais il ne faut pas avoir peur de ces arbres. Car si leur apparence laisse à désirer, ils sont pour moi comme des phénixqui renaissent non pas des cendres, mais de leur carcasse de bois. Je passe donc entre les branches et écarte les quelques fougères qui me barrent le passage et je continue ainsi pendant quelques minutes. Tout d'un coup, je me retrouve à la croisée de plusieurs chemins. Ils arrivent et repartent comme de petits farceurs facétieux. Alors que je m’apprête à rebrousser chemin, une musique venant d'un flûte résonne dans les bois. Je prend le chemin qui mène vers sa source et contre toute attente, je me retrouve nez à nez avec une fée. Elle n'est pas plus grande que mon avant bras mais elle est d'une beauté extraordinaire avec des ailes dans le dos et une robe faite de plumes d'oiseaux. Elle me regarde d'un air ébahis puis s'arrête de jouer de son instrument et se met à ma hauteur puis me dis de tout son sérieux « Je suis ton destin ».

C'est toujours à ce moment que je me réveille. A l'époque, je n'avais pas compris la porté de ces paroles mais, désormais, je sais que cela peut changer mon avenir. Je descend les marches sans faire de bruit. L'aube pointe à la fenêtre. Elle est toujours là, endormie dans un panier à œufs avec du journal froissé comme matelas et une serviette comme couverture. Milien est toujours là lui aussi, couché sur un coussin. Dehors, il a arrêté de pleuvoir et les quelques rayons qui percent les nuages, laissent l'espoir d'une journée radieuse. Je réveille le chat. Il a faim et me le fais bien savoir. J'ouvre donc la porte pour qu'il rentre chez lui, mais il ne semble pas vouloir. Je regarde de plus près et vois un médaillon dans sa gueule. Je le lui prend donc et lorsque je l'approche de la fée, il semble briller d'avantage. Je décide donc de donner au chat quelques restes se trouvant dans le frigo (un blanc de poulet) et prépare du thé et des biscuits pour notre petite invitée.